Au Moyen Age, les larmes avaient un caractère mystique ; elles étaient considérées comme un don de Dieu. Au XVIIème et XVIIIème elles se montraient en public. Depuis le XIXème et surtout le XXème siècle, montrer ses larmes est socialement réprouvé, même dans des circonstances où elles auraient naturellement leur place. Cette expression de l'intime paraît inconvenante ou choquante, gênante pour celui qui pleure comme pour ceux qui le regardent.
Ce projet est né du refus de cette réprobation chez nos contemporains, et ce dans un très grand nombre de cultures, en opposition au caractère spontané, simplement humain, de cette expression de la douleur.
Les modalités techniques préalablement mises en place, la rencontre des modèles s’est faite assez spontanément dans mon entourage, puis par relationnel et voie d'annonce.
Le modèle convoquait ses humeurs tristes, souvent plusieurs heures à l'avance, et se mettait en condition (concentration, regard intérieur, vidéo, musique ...) dans le studio même. Comme seules consignes : être authentique et, par référence aux vierges de douleur des peintres primitifs flamands, limiter autant que possible l'expression corporelle.
Une seule larme et tout est dit …
the tears : a gift In the Middle Ages, tears had a mystic character; they were considered as a gift of God. In the 17th and 18th ones show them in public. Since the 19th and the 20th century, to show its tears is socially disapproved, even in circumstances where they would have naturally their place. This expression of intimacy seems inappropriate or offensive, embarrassing for those who weep as for those who watch.
This project was born of the refusal of this demonstration at our contemporaries, in a very large number of cultures, as opposed to spontaneous, merely human character from this expression.
The meeting of the models was made quite spontaneously around me, then by interpersonal skills and announcement. The model summoned his sad moods, often several hours in advance, and bent in condition (concentration, inside look, video, music ...) in the studio.
As only instructions: be authentic and, by reference to the Virgins of Pain of the Flemish primitive painters, minimize body expression. A single tear and all is said.