Exister, c’est quelque chose que l’on subit et que l’on découvre à mesure qu’on le subit. 
D’où cette sensation tragique d’être pris dans quelque chose qu’on ne sait définir, qui semble être lié au hasard, ne pas avoir de sens et n’avoir aucun but.
Il en résulte un caractère dérisoire de toute vie, de toute existence.
 
Est tragique, en second lieu, la
mort.
 
L’appropriation du côté inéluctable de la mort, la prise de conscience du réel tel qu’il est vraiment, nous font profondément ressentir cette matérialité: «
c’est comme cela et ce n’est pas autrement, et on ne peut rien y changer».
 
Ceci accepté, nous pouvons nous libérer de l’angoisse de la mort, de l’existence supposée de forces surnaturelles menaçantes, d’un quelconque destin ou d’une éventuelle fatalité. Il n’y a plus rien à perdre non plus.
  
Le point fondamental de cette joie c’est le fait d’exister, tout simplement! La
joie de vivre, rien de plus!
Existing is something that one undergoes and that one discovers as one undergoes it.
Hence the tragic sensation of being caught in something that one cannot define, which seems to be linked to chance, to have no meaning and no purpose. The result is a derisory character of any life, any existence.

Secondly,
death is tragic too.

The appropriation of the inevitable side of death, the realization of reality as it really is, make us deeply feel this materiality: "it is like this and it is not otherwise, and nothing can be done there to change it".

This accepted, we can free ourselves from the anguish of death, the supposed existence of menacing supernatural forces, any destiny or fate.
There's nothing to lose either.

The fundamental point of this joy is the fact of existing, quite simply!
The joy of living, nothing more!
*Bob Dylan, It’s All Right, Ma’ (I’m Only Bleeding), 1965